Natassa Aidinidis (au centre) et sa famille sont arrivées en Grèce en 1992. Originaires de Çalka, en Géorgie, ils ne parlaient pas grec, et des cours leur ont été dispensés les deux premières années de leur nouvelle vie. Ils ont d'abord vécu quatre ans dans un baraquement préfabriqué en banlieue de Thessalonique, avant que le gouvernement grec ne leur fournisse gratuitement une maison dans le tout nouveau quartier pontios de Sapes. "Je suis contente", raconte Natassa. "Cette maison est belle et grande, mon mari et mes deux fils ont trouvé du travail…C'est mieux qu'en Géorgie. Mais nous avons tout laissé derrière nous, jusqu'aux moindres meubles… Et bien sûr le plus dur : nos parents. Trop vieux, ils n'ont pas pu et pas voulu nous suivre. J'ai le mal du pays."